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Ce fameux mode de vie en 12 étapes, inspirées à ce cher Bill, par une blanche lumière qui envahit sa chambre par un soir de grande noirceur psychique, n’est que préceptes et doctrines religieuses d’abstinence Lacordaire dominicaine, sous forme d’un tableau de jeu de société fait de cases numérotées où l’on navigue de coups de dés en échelles et serpents.

La première étape dit :

«Nous avons admis que nous étions (action passée en progression) impuissants devant l’alcool - que nous avions perdu la maîtrise de notre vie.»

Ici, le principe de confession est assez simple. L’Église catholique à l’époque demandait à ses membres de se confesser avant de communier (manger le corps du Christ et boire son sang) tous ces membres étant forcément impurs du simple fait de respirer de façon imparfaite devant les infinies perfections de Dieu; un prêtre, sorte d’homme saint en robe longue, prenait place dans une petite boite en bois où était aménagé un banc rudimentaire, une fente pratiquée dans le mur, permettait de communiquer avec les affreux pécheurs qui venaient y raconter combien de fois ils avaient osés de gratter le nombril ou autre chose. Cette première étape aurait donc pu se lire comme suit: nous avons avoué au prêtre que nous avions bu comme des trous et fait de nous de vrais fous ou de vraies folles.

La deuxième

«Nous en sommes venus à croire qu’une puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison.»

Ce qui est un mensonge puisque les alcooliques anonymes refusent de croire en la guérison possible de l’alcoolisme, Leur Dieu a certainement dû faire sa première étape et admis son impuissance à guérir l’alcoolisme.

La troisième

«Nous avons décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous Le concevions.»

Sauf notre volonté de nous dégager de toute réelle responsabilité, puisque nous nous efforçons de croire que l’alcoolisme est une maladie physique que nous aimons par-dessus tout comparer au diabète, parce qu’ainsi nous sommes assurés que notre entourage comprendra que nous sommes de fait des victimes ayant eu à subir nos failles comportementales.

La quatrième

«Nous avons procédé sans crainte à un inventaire moral approfondi de nous-mêmes.»

Première échelle qui nous ramène à la première étape. Ici, l’on parle bien d’inventaire «moral» et donc de moralité, concept tout à fait religieux relatif aux mœurs, aux habitudes, aux règles à respecter pour avoir un comportement qui est jugé bon par la société. Relatif à l’étude philosophique donc, du bien et du mal. Il ne faut jamais oublié que l’alcoolisme n’existe pas dans la Bible, mais bien l’ivrognerie ce péché capital et éternellement mortel punissable d’un grave incendie que l’on n’arrivera jamais à éteindre, donc une vile nature démoniaque résidente de la substance elle-même qu’est l’alcool. L’ivrogne est un pécheur, alors que l’alcoolique est un pauvre malade irresponsable de ces comportements. Confessionnal, Dieu impuissant, irresponsabilité et péché: voilà ce qu’a composé la lumière inspiratrice de Bill dans la rédaction des quatre premières étapes.

La cinquième

«Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.»

Un tout petit bout de serpent de la première à la deuxième. L’être humain ici est de toute évidence un faux-prêtre par procuration qui pourra être n’importe qui de la grande Église des A.A. Cette étape est clairement celle du confessionnal virtuel.

La sixième

«Nous étions tout à fait prêts à ce que Dieu élimine tous ces défauts.»

Un autre petit bout de serpent de la deuxième à la troisième. Ici la grande lumière blanche qui inspire Bill semble chanceler et le faire répéter, car être prêt à ce que Dieu élimine tous ces défauts, ça ressemble étrangement à être décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous Le concevions, comme le dit la troisième étape.

La septième

«Nous Lui avons humblement demandé de faire disparaître nos défauts.»

Courte-échelle jusqu’à la deuxième. Bill l’illuminé de blanche lumière 40W, comme les 40 jours de jeûne de Jésus au désert, manque encore ici de vision, car être tout à fait prêts à ce que Dieu élimine tous ces défauts sans lui demander humblement de le faire serait, ma foi, assez inutile.

La huitième

«Nous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons consenti à réparer nos torts envers chacune d’elles.»

Non, mais, dresser une liste de personne à qui faire des excuses, ça ressemble en tout point à une pénitence imposée par Dieu, ici caché dans la lumière et non dans l’esprit de Bill. Il importe aussi de ne pas oublier qu’un alcoolique n’est pas nécessairement une personne qui n’a que des torts. Il arrive dans la vie que les torts subits conduisent à des comportements autodestructeurs. Alors, faire la liste, si longue soit-elle, des gens à qui l’on a causé des torts, ne suffira jamais si l’on ne complète pas. Il importe aussi de ne pas oublier qu’un alcoolique n’est pas nécessairement une personne qui n’a que des torts. Il arrive dans la vie que les torts subits conduisent à des comportements autodestructeurs. Alors, faire la liste, si longue soit-elle, des gens à qui l’on a causé des torts, ne suffira jamais si l’on ne complète pas aussi celle des torts qui nous ont été faits.

La neuvième

«Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu’en ce faisant, nous risquions leur nuire ou de nuire à d’autres.»

Sagesse ou logique obligent. Dans le cas de Bill j’opterais pour le plus simple étant donné la faible puissance de sa source lumineuse. Après tout, ça ne sera pas tout le monde qui va croire ce conte de fées.

La dixième

«Nous avons poursuivi notre inventaire personnel et promptement admis nos torts dès que nous nous en sommes aperçus.»

Les 12 étapes sont bel et bien comme ce jeu d’échelles et de serpents que la manière de Bill devait à l’évidence mettre en lumière dans sa petite chambre d’enfant de Dieu et l’on emprunte celle qui nous ramène à la quatrième où l’on refait en boucle des examens de conscience avant de passer au confessionnal.

La onzième

«Nous avons cherché par la prière et la méditation à améliorer notre contact conscient avec Dieu, tel que nous Le concevions, Lui demandant seulement de connaître sa volonté à notre égard et de nous donner la force de l’exécuter.»

Ici la doctrine religieuse se précise: prières et méditations pour contacter la lumière de sa conscience et mettre en forme notre volonté à l’unisson de la divine et de ses pouvoirs limités puisqu’il ne peut guérir l’alcoolisme.

La douzième

«Ayant connu un réveil spirituel comme résultat de ces étapes, nous avons alors essayé de transmettre ce message à d’autres alcooliques et de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie.»

Doueze… eh oui, comme les douze apôtres, mais c’est bien sûr le fruit de l’inspiration. Le réveil spirituel c’est l’ampoule 40W General Electric de la chambre de Bill, qui inspire tous les alcooliques anonymes depuis 1938 et leurs permet de répéter cette histoire at nauséabond, comme des enfants ne posant jamais de questions, préférant la facilité d’un jeu en planche cartonnée, à une réflexion de maturité.

 

N’allez pas croire que ce mode de vie est vide de sens, car s’examiner soi-même, admettre la vérité en toute chose et principalement sur soi-même, en parler avec une personne de confiance sera toujours une excellente hygiène de vie à pratiquer au quotidien.

(Will Cash Wilson C.c. C.L.)

 

 

Les 12 étapes en vérité.

Meditation Gene Harris Trio

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