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Première étape

L’échec des A. A.

Première Étape

«Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’alcool – que nous avions perdu la maîtrise de notre vie. »

La littérature A. A. parle de la première étape en ces termes:

-      Qui veut s’avouer totalement vaincu ? Presque personne évidemment. Tous nos instincts naturels se rebellent à l’idée de l’impuissance personnelle. Il est vraiment intolérable d’admettre que nous avons pu, le verre à la main, nous fausser l’esprit au point d’être hantés par une telle obsession destructrice de boire que seul un acte de la Providence pourrait nous en libérer. Aucune faillite n’est comparable à celle-là.

Le fait de devoir reconnaître comme vraie une réalité, pour pouvoir poser les actions permettant de la transformer, n’a rien à voir avec le concept de défaite totale évoqué ici par A. A. (totalement vaincu) et la rébellion qu’éprouve l’alcoolique actif refusant de reconnaître comme vraie la réalité de son incapacité à consommer de l’alcool normalement, ne concerne pas sa personne (impuissance personnelle), mais bien la vérité elle-même, car le trouble comportemental de l’alcoolique dépasse largement sa consommation d’alcool. C’est dans tous les domaines de sa vie qu’il se rebelle et c’est toujours face à une réalité qu’il refuse de regarder bien en face. Ça n’est pas non plus l’alcool (verre à la main, nous fausser l’esprit) qui fausse son esprit, mais bien son incapacité d’être authentique dans sa propre vie, face aux autres. L’alcool n’intervient dans sa stratégie, que pour l’aider à oublié ce qu’il sait être vrai et n’a pas le courage ou l’honnêteté d’esprit, d’accepter. La littérature A. A. sur ce sujet affirme donc que c’est l’alcool qui est la cause même de l’obsession de boire (nous fausser l’esprit au point d’être hantés par une telle obsession destructrice de boire) et c’est là, le fondement même de l’élaboration de sa fausse théorie impossible à démontrer et déresponsabilatrice de l’insensée et très contestée allergie de l’alcoolisme. Cette fraude de l’esprit de l’alcoolique face à son manque d’authenticité viscérale l’amène à se placer volontairement en situation d’impuissance devant ce qui lui est supérieur, soit la vérité toute simple en chaque situation de sa vie, en acceptant comme vraie le premier mensonge des Alcooliques anonymes, soit que c’est l’alcool qui pousse à boire démesurément, alors que c’est précisément ce comportement de refus face aux vérités de sa vie. C’est comme si un outremangeur disait: c’est la nourriture qui me pousse à manger plus que mes besoins. C’est comme si un époux infidèle disait: c’est l’infidélité qui me pousse à tromper ma ou mon conjoint. C’est comme si un criminel disait: c’est le crime qui me pousse à enfreindre la loi. C’est comme si un enfant disait: c’est la désobéissance qui me pousse à désobéir. Alors que l’outremangeur sait que s’il mange trop c’est pour calmer des émotions qu’il ne sait gérer autrement; l’époux infidèle, que c’est son irresponsabilité qui lui permet de calmer sa conscience; le criminel, que c’est l’appât d’un gain qui le pousse à commettre un crime; l’enfant, que c’est sa volonté de liberté irresponsable qui le pousse à désobéir. L’alcool ne pousse pas l’alcoolique à boire. C’est le calme temporaire qu’apporte l’alcool, qui pousse l’alcoolique à boire. Ce calme lui permettra d’être temporairement comme il voudrait être s’il en était capable. L’alcoolisme est essentiellement un trouble du comportement et donc une maladie mentale, mais il est tellement plus facile, léger et moins obligeant au niveau des efforts à consentir, que de se mentir en adhérant à cette théorie aussi fausse que la création du monde en six jours, en faisant un acte de foi déraisonnable en faveur de l’existence d’une allergie inexplicable scientifiquement, puisqu’elle amènerait la personne malade, à consommer de plus en plus de l’allergène qui la rend malade. Et les Alcooliques anonymes prétendent vivre un mode de vie de rigoureuse honnêteté.

Et la littérature A. A. poursuit ainsi sur cette lancée:

-      Devenu pour nous un créancier vorace, l’alcool nous a volé toute autonomie et toute volonté de résister à ses exigences. Lorsque nous reconnaissons cette implacable réalité, c’est que notre vie est devenue une faillite totale.

Les êtres humains souffrant d’alcoolisme, les alcooliques n’admettent pas ici leurs troubles comportementaux, mais posent encore la faute sur la substance, l’alcool devenu comme une sorte d’esprit vivant aux exigences diaboliques leur interdisant jusqu’à l’autonomie et la volonté de résister. Si l’on se souvenait un instant des fondements religieux qui hantaient Bill Wilson, l’on croirait qu’il est en train de parler du diable.

Et ça ce continu:

-      Mais une fois entrés chez les AA, nous voyons différemment cette humiliation absolue. Nous nous rendons compte que seule la défaite totale peut nous permettre de nous engager sur la voie de la liberté et de la force. L’aveu de notre impuissance se transforme en solides fondations sur lesquelles nous pouvons construire une vie heureuse et utile.

Une fois convertit donc, une fois entré dans les ordres: nous pourrons nous vanter d’avoir été pécheurs, vaincus par le grand Satan et libérés au moment même où nous avons crié à Dieu: «Seigneur, j’ai péché!» lequel nous pardonnera bien entendu (la seule condition pour devenir membre est d’avoir un désir d’arrêter de boire) comme la seule condition pour obtenir le pardon divin est de se confesser et regretter ses fates et donc avoir le désir de ne plus pécher. Les «solides fondations sur lesquelles nous pouvons construire» dont on parle ici, sont bien réelles puisqu’il est question enfin de vérité et donc d’authenticité. Mais ne vous y trompez pas, 98% des alcooliques sont naturellement incapable de vivre en fonction d’un mode de vie qui exige une rigoureuse honnêteté. 98% font partie de ces malheureux dont parle la méthode A. A. Ce n’est pas leur faute, ils semblent être nés ainsi. Leur nature ne leur permet pas de comprendre et de mettre en pratique une façon de vivre qui exige une rigoureuse honnêteté.

-      Nous savons qu’un alcoolique gagnera bien peu à se joindre aux AA s’il n’a pas d’abord reconnu sa désastreuse faiblesse et toutes ses conséquences. À moins d’un tel acte d’humilité, sa sobriété – s’il en a – demeurera précaire. De véritable bonheur, il ne trouvera pas du tout. Comme une vaste expérience le prouve sans l’ombre d’un doute, c’est une des réalités des AA. Le principe voulant que nous ne puissions pas trouver de force durable à moins d’admettre notre défaite totale est le germe profond qui a permis à notre Mouvement de naître et de s’épanouir.

Ici l’on nous parle d’épanouissement ce concept d’entièreté du développement. Si l’on considère que 2 millions d’alcooliques rejoints sur 140 millions, que 50% des nouveaux arrivants au mouvement abandonnent après six mois et seulement 5% persévèrent plus d’un an; eh bien, c’est une autre preuve de la malhonnêteté d’esprit viscérale des alcooliques actifs ou abstinents et qui plus est: que leurs problèmes fondamentaux de comportement, n’est soigné qu’à 1% de ce qu’il pourrait l’être. Car parler d’épanouissement avec de tels résultats (vaste expérience le prouve sans l’ombre d’un doute) et même parler de résultats au lieu d’échec est une aberration de l’esprit, une sorte d’ivresse mentale permanente et irréversible. Oser parler de «preuve» et «sans l’ombre d’un doute» face à ce fond de baril d’inefficacité, c’est un grave trouble psychique à mon humble avis.

-      Devant le défi de s’avouer vaincus, la plupart d’entre nous se sont révoltés. Nous nous sommes adressés aux AA dans l’espoir d’y retrouver la confiance en nous-mêmes. Et maintenant, on nous disait que face à l’alcool, la confiance en soi ne valait absolument rien ; en fait, c’était un désavantage. Nos parrains nous ont expliqué que nous étions victimes d’une obsession si puissante et si subtile qu’aucune volonté ne pouvait la vaincre. Il est tout simplement impossible, disaient-ils, de venir à bout de cette obsession par la seule force de la volonté. Et comme pour ajouter à notre confusion, nos parrains insistaient sur notre vulnérabilité devant l’alcool : une allergie, disaient-ils.

Un tel ramassis de mensonges répétés at nauséabond depuis 1938 dépasse l’entendement. Le mouvement des alcooliques anonymes est victime d’une obsession si puissante et si subtile qu’aucune volonté mensongère n’arrivera jamais à la vaincre. Seule la rigoureuse honnêteté permettrait à A. A. d’admettre qu’il est tout à fait possible de vaincre l’obsession de boire par une saine et franche volonté qui ne se ment pas. Et, encore une fois, seule la rigoureuse honnêteté permettrait à A. A. d’admettre que la théorie de l’allergie alcoolique est fausse et sans fondement, mais je vous pose cette simple question: croyez-vous qu’un alcoolique anonyme dont la sobriété est basée sur l’admission de sa totale impuissance pourra faire preuve de rigoureuse honnêteté?

 

-      L’alcool, ce tyran, brandissait sur nous un glaive à deux tranchants : nous étions affligés non seulement d’une folle obsession qui nous condamnait à continuer de boire, mais aussi d’une allergie physique qui finirait certainement par nous détruire en même temps. Bien rares, en effet, étaient ceux qui avaient soutenu seuls ce combat et en étaient sortis vainqueurs. Les statistiques pouvaient le démontrer : les alcooliques n’arrivent presque jamais à se rétablir par eux-mêmes. Et il en est ainsi, semble-t-il, depuis que l’homme a commencé à presser le fruit de la vigne. Aux premiers jours du Mouvement, seuls les cas les plus désespérés acceptaient d’avaler et de digérer cette amère vérité. Même ceux qui en étaient presque à leur dernier soupir avaient souvent du mal à reconnaître à quel point ils étaient effectivement irrécupérables. Pourtant, certains l’ont fait et une fois agrippés aux principes des AA avec autant de frénésie qu’un noyé se cramponne à une bouée de sauvetage, ils se sont presque tous rétablis.

Oups! Encore un gros mensonge. 2 sur 140, est-ce presque tous? 5 sur 100, est-ce presque tous? Non, mais, ce bonhomme se convainc lui-même de ce qu’il affirme. Est-ce là, la rigoureuse honnêteté?

-     

-      C’est pour cette raison que la première édition de Alcoholics Anonymous, parue à l’époque où nous avions bien peu de membres, ne parlait que des cas extrêmes. Plusieurs alcooliques moins mal en point s’adressaient aux AA, mais sans succès, parce qu’ils ne pouvaient pas faire cet aveu d’impuissance. Heureusement, la situation a bien changé au cours des années suivantes. Des alcooliques qui avaient encore une bonne santé, qui avaient toujours leur famille, leur emploi et même deux voitures dans leur garage, commençaient à s’apercevoir qu’ils étaient alcooliques. Grâce à cette évolution, des jeunes gens qui n’étaient guère plus que des alcooliques en puissance se sont joints à eux, s’épargnant ainsi les dernières dix ou quinze années d’enfer que nous avions connues. Puisque la Première Étape exige de reconnaître la perte de la maîtrise de sa vie, comment ces personnes pouvaient-elles franchir cette Étape ? De toute évidence, il nous fallait élever le niveau du bas-fond que nous avions touché pour qu’ils puissent s’identifier. En revenant sur notre passé de buveurs, nous pouvions démontrer que nous avions perdu le contrôle bien avant de nous en rendre compte, que même alors, boire était plus qu’une simple habitude, c’était en fait le début d’une progression fatale. Au sceptique, nous répondions : « Vous n’êtes peut-être pas alcoolique après tout. Pourquoi ne pas essayer de boire modérément pour un temps, sans oublier ce que nous vous avons dit au sujet de l’alcoolisme ?” Cette attitude produisait sans délai des résultats tangibles. Nous avons découvert que si un alcoolique expliquait à un autre la vraie nature de sa maladie, ce dernier n’était plus jamais le même. Après chaque cuite, il se répétait : « Ces AA avaient peut-être raison. . . » Après quelques expériences du genre, souvent bien des années avant l’apparition de complications extrêmes, il abdiquait et revenait chez nous. Tout comme nous, il avait vraiment touché son bas-fond. La dive bouteille était devenue notre meilleur avocat. Pourquoi tant insister sur la nécessité pour chaque membre des AA de toucher son bas-fond ? Parce que sinon, bien peu de gens entreprendront sincèrement de mettre en pratique le programme des AA. La pratique des onze autres Étapes des AA oblige à des attitudes et à des gestes que ne sauraient imaginer la plupart des alcooliques qui boivent encore. Qui veut être parfaitement honnête et tolérant ? Qui tient à avouer ses fautes à une autre personne et à réparer le mal qu’il a fait ? Qui se soucie le moindrement d’une Puissance supérieure, sans parler de la méditation et de la prière ? Qui est prêt à sacrifier son temps et son énergie pour tenter de transmettre le message des AA à un autre alcoolique ? Non, l’alcoolique, généralement égoïste à l’extrême, n’a aucune inclination en ce sens – à moins d’y être obligé pour sauver sa propre vie. Sous le fouet de l’alcoolisme, nous sommes entraînés vers les AA et c’est là que nous découvrons le caractère fatal de notre état. Alors, et alors seulement pouvons-nous, à l’exemple des mourants, ouvrir notre esprit et accepter d’écouter. Nous sommes prêt sà tout pour nous libérer de cette impitoyable obsession.

Et l’on ose parler d’être «parfaitement honnête» et en même temps mentir à tour de bras. Faire la liste complète des mensonges que propage ce mouvement, ce pseudo-succès thérapeutique, cette secte de catholique non-pratiquants, demanderait toute une vie et encore. Je vais donc terminer cet article sur l’impuissance congénitale et viscérale des alcooliques anonymes comme ce rédacteur lui-même, le faisait un peu plus haut, sachant que forcément quelqu’un en train de lire son livre, allait se dire: non, mais, il est fou ce mec…

-      « Vous n’êtes peut-être pas intelligent après tout. Pourquoi ne pas essayer de croire en votre totale impuissance, la théorie de l’allergie, le non-endossement de quelque religion que ce soit de la part d’A. A. pour un temps, sans oublier ce que je vous ai dit au sujet de l’alcoolisme et des alcooliques anonymes ? »

Si je me laissais aller à un peu d’humour, je signerais cet article ainsi:

Dé-Bill Wilson, fondateur des A. A.

En terminant cet article, je ne puis m’empêcher de penser à tous ceux qui ont cru en cette méthode et ont dû s’obliger à faire des compromis devant l’imbécilité des traditionalistes qui refusent de changer quoi que ce soit de leurs comportements dans A.A. même et d’admettre les vérités qui s’imposent. Moi, je me suis servi de cette méthode pour régler des tas de problèmes et je sais que c’est la meilleure, sauf que chez A.A. elle n’est pas appliquée en toute chose et il faut être fait fort, comme on dit, pour gérer de façon positive ;a vigoureuse malhonnêteté de la majorité des membres des A.A.

Will Cash Wilson

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