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Chapitre 5

NOTRE MÉTHODE

Rarement avons-nous vu faillir à la tâche celui qui s’est engagé à fond dans la même voie que nous. Ceux qui ne se rétablissent pas sont des gens qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se soumettre complètement à ce simple programme. Ce sont d’habitude des hommes et des femmes qui sont naturellement incapables d’être honnêtes envers eux-mêmes. Il y en a de ces malheureux. Ce n’est pas leur faute, ils semblent être nés ainsi. Leur nature ne leur permet pas de comprendre et de mettre en pratique une façon de vivre qui exige une rigoureuse honnêteté. Leurs chances de réussir se situent au-dessous de la moyenne. Il y a aussi ceux qui souffrent de graves désordres émotifs et mentaux ; mais plusieurs d’entre eux se rétablissent s’ils sont capables d’honnêteté.

Les récits de nos vies révèlent, de façon générale, ce que nous étions, ce qui nous est arrivé et comment nous sommes maintenant. Si vous avez décidé que vous voulez ce que nous avons et que vous voulez tout faire pour l’obtenir, alors vous êtes prêts à prendre certaines mesures.

Devant certaines de ces étapes, nous avons hésité.

Nous avons cru pouvoir trouver une méthode plus facile, plus douce. Mais ce fut impossible. Avec toute l’ardeur que nous avons, nous vous supplions d’être sans crainte et sincère dès le début. Certains d’entre nous ont tenté de s’accrocher à leurs vieilles idées, mais le résultat a été nul tant qu’ils ne se sont pas complètement abandonnés.

N’oubliez pas que nous avons affaire à l’alcool, qui est puissant, déroutant, sournois ! Sans aide, c’est trop pour nous. Mais il y a un Être qui a tout pouvoir, et cet Être, c’est Dieu. Puissiez-vous Le découvrir maintenant !

Les demi-mesures ne nous ont rien donné. Nous nous trouvions à un tournant de notre vie. Nous avons demandé Sa protection et Son aide et nous nous sommes abandonnés à Lui complètement.

Voici les étapes que nous avons suivies et que nous proposons comme programme de rétablissement :

 

1. Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’alcool — que nous avions perdu la maîtrise de notre vie.

2. Nous en sommes venus à croire qu’une Puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison.

3. Nous avons décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous Le concevions.

4. Nous avons procédé sans crainte à un inventaire moral, approfondi de nous-mêmes.

5. Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.

6. Nous étions tout à fait prêts à ce que Dieu élimine tous ces défauts.

7. Nous Lui avons humblement demandé de faire disparaître nos défauts.

8. Nous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons consenti à réparer nos torts envers chacune d’elles.

9. Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu’en ce faisant, nous risquions de leur nuire ou de nuire à d’autres.

10. Nous avons poursuivi notre inventaire personnel et promptement admis nos torts dès que nous nous en sommes aperçus.

11. Nous avons cherché par la prière et la méditation à améliorer notre contact conscient avec Dieu, tel que nous Le concevions, Lui demandant seulement de connaître Sa volonté à notre égard et de nous donner la force de l’exécuter.

12. Ayant connu un réveil spirituel comme résultat de ces étapes, nous avons alors essayé de transmettre ce message à d’autres alcooliques et de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie.

Plusieurs d’entre nous se sont exclamés : « C’est trop difficile ! Je ne pourrai pas y arriver. » Ne vous découragez pas. Personne d’entre nous n’a réussi à mettre en pratique ces principes à la perfection. Nous ne sommes pas des saints. Ce qui compte, c’est que nous sommes disposés à progresser selon des principes spirituels. Les principes que nous avons énoncés sont des guides vers la croissance. Nous parlons de croissance spirituelle plutôt que de perfection spirituelle.

Notre description de l’alcoolique, le chapitre consacré aux agnostiques et nos aventures personnelles avant et après notre rétablissement font ressortir trois choses importantes :

a)      Nous étions alcooliques et incapables de prendre notre vie en main.

Notre méthode

À condition de ne jamais se mentir à soi-même, genre: « A.A. n'endosse aucune religion...»

[Cette affirmation est totalement gratuite et basée sur une connaissance très limitée de l’alcoolisme, autant que des ressources spirituelles qui s’offrent à ceux qui confient vraiment leur vie à Dieu, mais celui-là Tout-Puissant, à qui rien n’est impossible. Après tout, puisque Bill réfère si joyeusement à la Bible dans sa rédaction de l’histoire de son expérience spirituelle, comment se fait-il qu’il ne considère pas les infinies possibilités de la foi qui déplace des montagnes; comment se fait-il qu’il ne sache considérer les personnages bibliques auxquels Dieu a donné des forces, des habiletés et du courage au-delà de leurs espérances? Le concept de puissance supérieure, pouvant donc être limité, supérieur n’étant pas maximal, remplaçant celui de la divinité, donc de Dieu, à qui rien n’est impossible, autant que ses caractéristiques de la nature de celles que l’on peut «concevoir» qui implique une création de l’esprit au lieu de «percevoir» concept d’observation permettant forcément des interprétations différentes par cause d’observateurs différents, qui tient compte du degré de conscience de chacun, donc un mélange de ses connaissances et de ses expériences, fut un mauvais choix de mots de la part de Bill. «Dieu tel que nous le percevons» serait plus précis, plus en harmonie avec le vécu réel humain en matière de spiritualité, chaque individu observant de son point de vue personnel, point de vue composé de son vécu passé, de ses sentiments présents, de ses réflexions et conclusions passées et présentes donnant naissance à ce qu’il est convenu d’appeler une cosmogonie, un agencement représentatif de l’organisation du monde et de ses lois universelles. Si Bill s’était informé correctement sur le Dieu auquel il référait de par son vécu, il aurait peut-être considéré le verset suivant: 2 Timothée 1 7; «Ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.» Et possiblement réviser son concept d’impuissance individuelle autant que divin.]

b) Probablement qu’aucune puissance humaine n’aurait pu nous délivrer de notre alcoolisme.

[Le choix du concept de probabilité ici, manifeste tout simplement l’incertitude de Bill à ce sujet, conscient du fait que la compétence elle est un concept qui existe bel et bien, peu importe le champ d’activité. Or, un être humain multidisciplinaire compétent en matière de communication, de psychologie, de sociologie, entre autres, pourrait conduire un alcoolique à sa délivrance, qui de toute manière, exigera toujours certains efforts personnels. Dieu peut guérir un paralytique, mais ce dernier devra éventuellement se lever et marcher, non?]

c) Dieu pourrait le faire et le ferait si nous Le recherchions.

[Bill implique ici l’existence d’un Dieu particulier, différent du bus de la 42e rue. Un Dieu qui se laisse trouver par ceux qui le cherchent. Donc, le Dieu de la Bible qui fait dire à l’apôtre Paul, en Hébreux 11:6 «Dieu récompense ceux qui le cherchent, comme en Proverbes 8 17; «J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui me cherchent me trouvent.» Les incohérences du mouvement des alcooliques anonymes viennent principalement du fait que Bill affirmait ne vouloir endosser quelque religion que ce soit, tout en ne pouvant parler de Dieu qu’en termes bibliques, puisque c’était une partie importante de sa culture personnelle. Il serait préférable de dire la vérité à l’effet que la puissance supérieure, le Dieu, tel que perçu par le mouvement des alcooliques anonymes lui-même, est le Dieu de la Bible tel que compris par Bill. Une vérité qui dérange est toujours préférable à un mensonge qui engourdit l’esprit de confusion.]

Dès lors convaincus, nous sommes arrivés à la Troisième Étape, celle de la décision de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous Le concevions. Qu’entendons-nous par là et que faut-il faire ?

[Dès lors convaincus de quoi? Que Dieu, tel que conçu par des esprits malades, pourrait les délivrer de l’alcoolisme, tout en affirmant plus loin qu’un seul verre annulerait cette divine délivrance, comme si consommer de l’alcool était un péché mortel? Non, mais, comme incohérence spirituelle, c’est la plus charnellement inspirée, non?]

La première condition est d’avoir la conviction qu’une vie menée selon notre volonté personnelle peut difficilement être réussie. En agissant ainsi, nous entrons presque toujours en conflit avec quelque chose ou quelqu’un, même si nos intentions sont bonnes. La plupart des gens essaient de vivre en ne comptant que sur eux-mêmes. Chacun se comporte comme un acteur qui veut diriger tout le spectacle ; il essaie sans cesse de régler à sa façon l’éclairage, la chorégraphie, le décor, et de diriger les autres acteurs. Si seulement tout restait tel qu’il l’a voulu, si seulement les autres faisaient ce qu’il souhaite, le spectacle serait un succès.

Tout le monde, y compris lui-même, serait content. La vie serait magnifique. Dans ses efforts pour tout mettre en place, notre acteur peut parfois se montrer très vertueux. D’une part, il peut être bon, attentionné, patient, généreux, même humble et plein d’abnégation. D’autre part, il peut être mesquin, égoïste, infatué et malhonnête. Comme la plupart des êtres humains, il est probable qu’il a divers traits de caractère.

Que se passe-t-il habituellement ? Le spectacle ne se déroule pas très bien. L’acteur commence à croire que la vie est injuste envers lui. Il décide de se forcer davantage. La fois suivante, il devient plus exigeant ou plus bienveillant, selon le cas. Mais la pièce ne le satisfait toujours pas. Tout en reconnaissant sa part de responsabilité, il est convaincu que les autres ont encore plus de torts. Il se fâche, s’indigne et s’apitoie sur son sort. Quel est son problème fondamental ? Ne recherche-t-il pas sa propre satisfaction, même lorsqu’il essaie d’être bon avec les autres ? N’est-il pas victime de l’illusion que l’on peut tirer bonheur et satisfaction de ce monde à la seule condition de savoir s’y prendre ? N’est-il pas évident pour le reste des acteurs que c’est à cela qu’il travaille ? Son attitude n’entraîne-t-elle pas les autres à se venger en retirant du spectacle tout ce qu’ils peuvent ? Même dans ses meilleurs moments, ne crée-t-il pas plus de confusion que d’harmonie ?

Notre metteur en scène ne pense qu’à lui ou, pour employer un terme à la mode, c’est un égocentrique.

Il est comme l’homme d’affaires à la retraite qui se prélasserait sous le soleil de la Floride en se plaignant de l’état pitoyable de la nation, comme le pasteur du culte qui soupirerait sur les péchés du XXe siècle, comme l’homme politique et le réformateur, convaincu que la terre serait un paradis si seulement le reste du monde était meilleur ; comme le pilleur de coffres-forts qui trouverait que la société est injuste envers lui ; enfin, comme l’alcoolique qui a tout perdu et qui est enfermé. Quelles que soient nos protestations, ne sommes-nous pas, pour la plupart, tournés sur nous-mêmes, sur nos ressentiments ou notre apitoiement ?

Égoïsme et égocentrisme, c’est là, croyons-nous, la source de nos problèmes. Animés par une centaine de sortes de peurs, déçues de nous-mêmes, ne recherchant que nos intérêts et nous apitoyant sur notre sort, nous marchons sur les pieds de nos semblables et ils réagissent. Ils nous blessent parfois, apparemment sans avoir été provoqués, mais invariablement, nous découvrons que dans le passé, nous avons pris une décision égoïste qui nous a exposés à être blessés plus tard.

Nous sommes donc les principaux artisans de nos malheurs. Ils viennent de nous, et l’alcoolique fournit l’exemple parfait de la volonté personnelle déchaînée, même si, la plupart du temps, il ne s’en rend pas compte. Avant toute chose, nous, les alcooliques, devons nous corriger de notre égoïsme, sinon il nous tuera !

Et avec Dieu, c’est possible. Il semble souvent que seule Son aide puisse nous libérer totalement de nous-mêmes. Nous étions nombreux à nous nourrir de toutes les convictions morales et philosophiques imaginables, et nous aurions bien aimé pouvoir vivre selon nos principes, mais nous en avons été incapables. Nous n’avons pas non plus réussi à réduire de beaucoup notre égocentrisme par notre seul désir ou en comptant sur notre propre force. Il nous fallait l’aide de Dieu.


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Affirmation gratuite

Commentaire 01
Narcissique 002

La vérité sur les menteurs - SPECIMEN

[Ici, Bill décrit un comportement humain particulier, soit celui d’une personnalité narcissique  où toute étude statistique manquerait forcément de précision, sauf que l’on peut facilement déduire, en se basant sur les statistiques des autres maladies mentales, qu’au maximum, 25% de la population serait une approximation utile è tous le moins pour remettre en cause cette généralisation. Il serait aussi utile de considérer les connaissances contemporaines à l’effet que la Personnalité narcissique et la Personnalité obsessionnelle-compulsive ont en commun un goût pour le perfectionnisme et la croyance que les autres ne peuvent pas faire les choses aussi bien qu'eux. A la différence de la critique de soi-même qu'on observe dans la Personnalité obsessionnelle-compulsive, les individus narcissiques ont plus tendance à croire qu'ils sont réellement arrivés à la perfection. La méfiance et le repli social distinguent habituellement les Personnalités schizotypiques et paranoïaques de la Personnalité narcissique. Ces traits, quand ils sont observés chez des individus narcissiques, proviennent essentiellement d'une crainte que des imperfections ou des défauts soient exposés au regard des autres, et donc que l’égoïsme au sens biblique ou égocentrisme évoqué par Bill, bien qu’effectivement source de tant de défauts humains, n’est pas forcément le cas de tous les alcooliques. Il y a des alcooliques, qui boivent pour calmer une souffrance dont l’origine est un important traumatisme, et non un besoin de tout contrôler, gens et événements. Je crois que Bill n’était pas conscient du phénomène de projection bien décrit par Sigmund Freud, qui lui fait croire que tous les alcooliques le sont comme lui-même, alors que la réalité du vécu humain est une mosaïque faite de détails précis, de différences et de nuances. Cette tendance donc, à la projection généralisante de Bill, se retrouvera forcément un peu partout dans le gros livre.]

Voilà le pourquoi et le comment de notre méthode.

D’abord, nous avons dû cesser de jouer à Dieu, car cela ne donnait rien. Nous avons ensuite décidé que dorénavant, Dieu serait le Metteur en scène de la pièce qu’est notre vie. Il est le Directeur et nous sommes ses agents. Il est le Père et nous sommes ses enfants. Ce concept, simple comme la plupart des bonnes idées, fut la clé de voûte de l’arche nouvelle et triomphante qui s’ouvrait sur notre liberté.

[Dieu perçu comme Père céleste est exactement le Dieu de Jésus puisqu’il fut celui qui le présenta ainsi à l’humanité. Bill semble oublier que ce Père nous a tous créés libre et pourvu d’une conscience personnelle. Une petite étude du livre de l’Éclésiaste, de celui de Ruth en même temps que la considération de l’histoire d’Abraham à qui Dieu avait demandé de sacrifier son fils, démontrera aux esprits pour peu ouverts à la réflexion, qu’il faut parfois suivre sa propre conscience et même contester les volontés de Dieu, puisque d’un jour à l’autre, ce qui est bon peut demain devenir mauvais ou le contraire, et que le sacrifice demandé à Abraham, en réalité, ne l’était en rien, mais plutôt une épreuve de la lucidité de la foi du patriarche. Abandonner sa conscience pour obéir toujours à ce que l’on perçoit être la volonté de Dieu, est plus que risquée pour un être humain encore inconscient de tous ses défauts et limites.]

Après avoir adopté cette position en toute sincérité, toutes sortes de choses remarquables se sont produites.

Nous avions un nouvel Employeur. Étant tout-puissant, Il pourvoyait à nos besoins à condition que nous restions près de Lui et que nous fassions bien Son travail. Bien établis dans notre nouvelle attitude, nous avons cessé progressivement de nous intéresser à notre moi, à nos petits projets et desseins personnels. De plus en plus, nous cherchions à apporter notre contribution à la vie.

Au fur et à mesure que nous sentions en nous une force nouvelle, que la paix s’installait dans notre esprit, que la réussite de notre vie devenait chose possible, à mesure que nous devenions conscients de Sa présence, nous avons commencé à perdre notre peur d’aujourd’hui, de demain et de l’avenir. Nous naissions à nouveau.

[Ici Bill  nous prêche la nouvelle naissance, le «Born Again Christian Church» en quelque sorte. C’est bien beau, mais mon expérience théologique me dit qu’il est impossible d’être né de nouveau et d’être tout à fait semblable à ce que l’on était auparavant. Je ne connais aucun alcoolique anonyme qui consacre sa vie en altruisme vraiment impliqué, mais des millions qui vivent sous toute réserve des peurs que leur impose leur impuissance, leur vulnérabilité; pour certains à une seule goûte d’alcool dans un sirop, et des millions tout à fait incapables d’assez de rigoureuse honnêteté pour admettre les faiblesses du mouvement et de ses prédicats. Non, mais, on repassera avec le vécu aux anges. Les alcooliques anonymes que je connais ne sont en rien des volailles célestes, comme disait un membre aujourd’hui décédé, ou des François d’Assise. La plupart s’accrochent encore après 20 ans, à implorer la sagesse de connaitre la différence entre ce dont ils sont ou non capables ou responsables. On repassera pour le réveil spirituel de la 12e étape. Il est impossible sans la rigoureuse honnêteté.]

Nous en étions alors à la Troisième Étape. Plusieurs d’entre nous ont adressé à notre Créateur, tel que nous Le concevions, la prière suivante : « Mon Dieu, je m’offre à vous pour que vous fassiez de moi et avec moi comme bon vous semble. Délivrez-moi de l’esclavage de l’égoïsme pour que je puisse mieux faire Votre volonté. Éloignez de moi les difficultés de sorte que ma victoire sur elles soit, pour ceux et celles que j’aurai aidés, un témoignage de Votre force, de Votre amour et de Votre mode de vie. Que j’accomplisse toujours votre volonté ! » Nous avons mûrement réfléchi avant de franchir cette étape, car nous voulions être bien prêts ; nous voulions être sûrs qu’enfin, nous pouvions nous abandonner à Lui complètement.

[En passant, ici Bill endosse le créationnisme ou l’«Intelligent Design» avant la lettre, mais ce qui importe c’est qu’il vante la force (puissance) de ce Dieu tel qu’il le conçoit, alors qu’il la décrira cette force, comme impuissante à guérir l’alcoolisme lui-même et aussi, parle du mode de vie de Dieu, sans le définir. Ultimement, il aurait pu dire au moins, qu’il consistait en s’aimer les uns les autres, mais l’histoire des religions nous montre clairement que les personnes à la foi naïve d’obéissance aveugle à ;a pseudo-volonté de Dieu, vont jusqu’à tuer, égorger, immoler, torturer leurs semblables ou prochains pourvu qu’un guide spirituel quelconque les assure que c’est Dieu qui le demande, que c’est la volonté du Père céleste.]

Nous avons grandement souhaité faire cette étape spirituelle en compagnie d’une personne compréhensive comme notre femme, un ami intime ou notre guide spirituel. Toutefois, mieux vaut la solitude pour rencontrer Dieu que la présence de quelqu’un qui pourrait ne pas comprendre. Bien sûr, les mots utilisés dans cette circonstance importaient peu, mais l’idée devait être bien exprimée, et cela, sans réserve. Ce n’était qu’un début ; si cet abandon était fait honnêtement et humblement, l’effet, souvent très grand, se faisait sentir immédiatement.

[Si Bill ici, parle de miracle dont l’instantanéité et l’ampleur surprenantes sont les caractéristiques principales, il aurait été approprié d’en préciser la nature, car si ce qu’il nomme «l’effet» était proportionnel à la valeur de sincérité de l’abandon dont il parle, et qu’il qualifiera de vitale et cruciale plus loin, l’on pourrait être plus convaincu, non? Présenter ainsi la chose c’est comme de dire: abandonnez-vous complètement et Dieu fera pour vous des merveilles ou sautez de cet avion sans parachutes et Dieu vous rattrapera sûrement en chemin.]

Ensuite, nous nous sommes lancés dans un vigoureux programme d’action dont la première phase consistait en un sérieux ménage intérieur, chose que nombre d’entre nous n’avaient jamais tenté de faire. Toute vitale et cruciale que fût la décision de nous abandonner, elle ne pouvait avoir d’effet permanent sans être tout de suite suivie d’un gros effort pour faire face aux obstacles qui intérieurement nous avaient nui, et pour les éliminer.

[Rappelez-vous ce que je disais au début de ces commentaires: «Dieu peut guérir un paralytique, mais ce dernier devra éventuellement se lever et marcher, non?» ce qui exige d’outrepasser l’impuissance dont affuble les alcooliques anonymes, la première étape. Dieu peut effectivement guérir l’alcoolisme si l’on n’abandonne pas ses forces personnelles avant de lui demander, car en toute transformation nous concernant, Dieu a besoin de notre participation.]

Notre problème d’alcool n’était qu’un symptôme. Nous devions donc nous attaquer aux causes.

[Si notre consommation abusive de l’alcool n’était qu’un symptôme, la maladie de l’alcoolisme n’est donc pas causée par son symptôme, non? Les boucles récursives en logique sont généralement à déconseiller.]

Nous avons donc commencé par un inventaire personnel. C’était la Quatrième Étape. Une entreprise dont on ne fait pas l’inventaire régulièrement est vouée à la faillite. Dresser un inventaire commercial consiste à recueillir des faits et à les examiner. On essaie de bien connaître les marchandises en stock. Un des buts de l’opération est de déterminer quelles sont les marchandises endommagées ou impropres à la vente, puis de s’en débarrasser rapidement et sans regret. Si un chef d’entreprise veut réussir, il ne doit pas se leurrer sur la valeur de son actif.

C’est précisément ce que nous avons fait avec nos vies. Nous avons réuni les faits honnêtement. D’abord, nous avons cherché les faiblesses de notre personnalité qui avaient causé notre faillite. Convaincus que notre moi, sous toutes ses formes, avait entraîné notre perte, nous avons étudié les façons dont il se manifestait le plus souvent.

[Ici, la généralisation de l’égoïsme «notre moi» refait surface, cette généralisation des causes de l’alcoolisme réduite à l’égoïsme orgueilleux, en fait une sorte de péché, concept qui rebute la majorité des 99% d’alcooliques que le mouvement A.A. n’arrivera jamais à rejoindre, pare que trop religieux et qu’il y a une majorité d’alcooliques qui abusent de l’alcool pour des raisons tout autres que la personnalité narcissique des égoïstes.]

Le ressentiment est l’ennemi « n°1 ». Ce sentiment détruit plus d’alcooliques que toute autre chose. Il donne lieu à toutes les formes de maladies spirituelles, car nous étions atteints non seulement mentalement et physiquement, mais spirituellement aussi. D’ailleurs, quand la maladie spirituelle n’y est plus, nous nous relevons physiquement et mentalement. Pour examiner nos ressentiments, nous avons inscrit ceux-ci sur une feuille. Nous avons dressé la liste des personnes, des institutions ou des principes qui suscitaient notre colère. Nous nous sommes demandé pourquoi nous étions fâchés. Nous avons trouvé que, la plupart du temps, nous nous sentions blessés ou menacés dans notre amour-propre, notre porte-monnaie, nos ambitions et nos relations personnelles (y compris sur le plan sexuel). Cela nous faisait souffrir et même enrager.

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Narcissique 002

[Le ressentiment tel qu’évoqué par Bill étant une émotion propulsée par le souvenir d’une offense, d’un tort (une blessure de notre amour-propre ou orgueil) que l’on a subi, avec désir de s’en venger: il serait difficile de ne pas éprouver une honte coupable en faisant le constat. Le problème encore une fois de généralisation, empêche alcooliques anonymes de rejoindre la majorité des alcooliques. D’une part, la mentalité religieuse des années 1930 qui considérait l’orgueil comme le plus grand des péchés, règne ici en maître dans l’esprit de Bill, qui est incapable de songer à autre chose qu’un ressentiment honteux de par sa cause pécheresse. Si son esprit n’avait pas été biaisé par l’enseignement religieux reçu, il aurait peut-être pu penser que de réelles injustices allant jusqu’à attendre l’intégrité physique, intellectuelle, émotionnelle et spirituelle, ont toujours fait partie du vécu de millions de personnes. Que l’on pense aux sorcières de Salem, pas si loin dans l’histoire, où les religieux assassinaient au bûcher toute femme un tant soit peu différente de ce que les guides spirituels du protestantisme de 1896 considéraient comme normale. Un alcoolique abusant de l’alcool pour calmer son désir de vengeance tout à fait normal dans les circonstances n’a pas besoin de se faire parler d’orgueil ou d’amour-propre blessé, sachant qu’on lui a arraché sa dignité humaine même. Si vous simplifiez à l’extrême en vous disant que nous sommes au 21e siècle et que ces abus, ces procès par contumace, n’existent plus: réfléchissez deux minutes à ce qu’éprouve une personne que l’on critique sans cesse, que l’on juge, que l’on rejette par indifférence sans jamais lui dire de quoi elle est accusée, lui refusant ainsi toute défense légitime, se faisant accusateur, juges et bourreaux. Eh bien, des milliers d’alcooliques anonymes agissent ainsi à chaque réunion, l’indifférence étant la pire des manifestations de mépris. En fin de paragraphe Bill me surprend par sa grande pudeur lorsqu’il dis:  «nous nous sentions blessés ou menacés dans notre amour-propre, notre porte-monnaie, nos ambitions et nos relations personnelles (y compris sur le plan sexuel)» l’amour-propre, le porte-monnaie, les ambitions, les relations personnelles peuvent certes être endommagées par une offense qui nous est faite, mais le (y compris sur le plan sexuel) me semble être catégorisé de façon particulière «y compris» donc en hésitation. La grande lumière blanche de son expérience spirituelle aurait-elle éprouvé une gêne et porté ombre à ce sujet? Dieu serait-il encore une fois limité par les limites conceptuelles de Bill? Enfin, on ne le saura peut-être jamais.]

Sur la liste de nos ressentiments, nous avons aussi inscrit, vis-à-vis de chaque nom, la nature de notre blessure en nous demandant quel aspect de notre vie avait été atteint : notre amour-propre, notre sécurité, nos ambitions, nos relations personnelles, nos relations sexuelles ?

[Je pense ici, que le mot blessure pourrait avantageusement être remplacé momentanément par «inconfort» donc un certain degré de souffrance, ce qui enlèverait un peu à la nature de péché de l’amour-propre et la transformerait peut-être en fierté ou estime de soi, satisfaction d’être ou encore dignité légitime, n’exigeant désormais plus (sous ces formes représentatives) un remord de pécheurs associés à cette autoculpabilisation de ne pas avoir été à la hauteur, destructrice de tant d’estime personnelle chez les A.A. Et le plus important ici, serait de constater la saveur religieuse culpabilisante des concepts de torts moraux, de défauts alors que la pseudo-laïcité du mouvement devrait plutôt favoriser en tout la vérité qui libère, car la vérité trouve elle les détails des vraies motivations mêmes du narcissisme qui n’est que peur de ne pas être à la hauteur morale d’accusateurs invétérés, l’égoïsme bien souvent une incommensurable insécurité, laissant le choix à ceux qui choisiront de se taper sur la tête, de le faire, mais à ceux qui sont absolument certains de l’amour de Dieu, sachant que l’amour excuse tout et ne soupçonne pas l’être aimé de quelque mauvaises intention que ce soit, de s’aimer tels qu’ils sont en tant que créatures de Dieu. L’un des problèmes d’A.A. c’est une conception de Dieu comme critiqueur, renoteur, accusateur comme le diable lui-même d’un point de vue théologique, qui passe ses journées à mettre les imperfections des enfants de Dieu en lumière, alors que Jésus lui, en tant qu’avocat de la défense, relève les efforts, les forces, les améliorations de ses soeurs et de ses frères, les êtres humains. Non, mais, tant qu’à faire dans la religion ou l’esprit religieux, aussi bien être cohérent avec la nature même de Dieu qui n’est qu’Amour et miséricorde.]

En général, notre description était aussi précise que la suivante :

Objet de mon ressentiment: M. Tremblay

Cause: L’attention qu’il porte à ma femme. A dit à ma femme que j’avais une maîtresse. Pourrait prendre mon poste au bureau.

Blessure: Relations sexuelles, amour-propre (peur). Relations sexuelles, amour-propre (peur). Sécurité, amour-propre (peur).

Objet de mon ressentiment: Mme Leblanc

Cause: Elle est sotte. Elle m’a regardé de haut. A fait interner son mari alcoolique. Son mari et moi sommes amis. C’est une commère.

Blessure: Relations personnelles, amour-propre (peur).

 

Objet de mon ressentiment: Mon employeur

Cause: Manque de jugement. Injuste. Exigeant. Menace de me congédier parce que je bois et que je gonfle mes notes de frais.

Blessure: Amour-propre (peur), sécurité.

 

[Va pour l’exemple au niveau de la structure, mais au niveau approfondissement on pourrait parler de cette maîtresse, de son existence ou non, du pourquoi elle existe ou n’existe pas; du poste au bureau qui est menacé, de l’importance relative de ces deux peurs, et de quelle manière sont affectées les relations sexuelles, pour découvrir plus que la surface des choses. Quels sont les sentiments refoulés, car cet exemple ne parle que de peur, de la fierté et des relations sexuelles, comme si c’était des blessures. En quoi la peur éprouvée est-elle une blessure, alors qu’une peur est par définition un sentiment issu d’une motion, une poussée, une énergie qui demande à être verbalisée pour s’exprimer, rejoindre et produire une transformation dans l’action. En quoi l’amour-propre est-il endommagé? Amoindri, insulté, écrasé ou grandement détruit? Qu’est-ce que l’on en éprouve? De la honte, de la tristesse, de la colère, etc.? En quoi les relations sexuelles sont-elles endommagées? Au niveau de la fréquence, du confort sentimental, de la communion, de la durée, de la satisfaction? Quel concept moral est donc ici impliqué par les blessures sexuelles, de peur et d’amour-propre. Après tout la 4e étape parle d’inventaire moral, non?]

[Il en va du même processus d’approfondissement pour les deux autres exemples, mais ce qui compte le plus ici, c’est de noter à quel point une telle superficialité d’expression sera inefficace pour transformer qui que ce soit.]

[Un inventaire moral qui ne parle pas d’estime de soi, de confiance, de foi, d’espérance, de pardon, ni d’amour me semble assez inutile au final. Certes il est toujours possible pour une personne incapable d’articuler en mot son vécu intérieur, de baisser les bras, plier les genoux, crier au secours et d’en éprouver sur le moment un certain allégement au niveau de la confusion émotionnelle, mais ce qui n’a pas été clairement exprimé, devra l’être un jour ou l’autre. Sinon, cette énergie, nous disent les spécialistes, prendra éventuellement la forme d’une maladie quelconque, qu’on y croit ou non.]

[Nous sommes en 2016 et A.A. se sert encore des outils de 1935 où l’on ignorait presque tout des émotions, et où il était mal venu d’en parler, où les maladie mentale comme le trouble de la personnalité narcissique était considéré par les esprits religieux comme provenant d’une possession démoniaque demandant l’exécution d’une procédure d’exorcisme par un prêtre ou un pasteur, imposant ses mains, aspergeant d’eau bénite et vociférant aux démons l’injonction de quitter le corps ainsi habité. Croyez-le ou non, plusieurs membres A.A. pensent encore de cette façon où l’exorcisme, bien sûr, ne prend pas la forme décrite ci-haut, mais de se mettre à genoux devant son lit, peut-être les bras en croix, s’humiliant comme des pécheurs irrécupérables, des criminels moraux, alors que l’agenouillement n’est pas une affaire physique, mais bien une attitude du coeur et de l’esprit face à l’Amour infini de Dieu, qui sait déjà tout ce qu’on pourra lui dire.

Il serait sage pour les Alcooliques anonymes de faire une mise à jour complète du mouvement, de développer ou adopter de nouveaux outils permettant aux membres de vraiment être libérés par la vérité, ce concept de rigoureuse honnêteté de la méthode A.A. et fournir à ses membres des outils tels que par exemple ces définitions sommaires des principales émotions qu’un être humain normal éprouvent au lieu de cette sempiternelle parade de’humiliation honteuse de culpabilité envers des erreurs et des faiblesses dont on est souvent tout à fait innocents, au lieu de se flageller comme des bigots de religiosité maladive. Nous ne sommes plus en 1935. Les principes religieux d’humilité d’honnêteté, de patience et de bonté envers soi-même, de douceur, de confiance en soi et en Dieu, de miséricorde, d’examen de conscience, de confession, de prière, de méditation, de justice et de vérité qui affranchit, sont tous encore plus que valables et très présents dans le mode de vie des alcooliques anonymes, mais faut-il encore évoluer jusqu’au 21e siècle pour A.A. ou s’étendre lentement mais sûrement.]

Ressentiment 003

Ressentiment 003

crainte (émotion désagréable où l’on croit ne pas pouvoir échapper à une situation considérée probable [où les yeux se promènent de gauche à droite à la recherche d’une porte de sortie ou s’abaissent puis se tournent vers la haute droite  cherchant à l’intérieur de soi une stratégie d’évitement à adopter]),

appréhension (état engendré par la perception (d’un danger) par l’esprit, comprendre qu’une situation pourrait devenir périlleuse.[yeux de haute gauche à haute droite puis en bas, cherchant une stratégie à adopter pour faire face ou fuir]),

peur (émotion pénible, assez violente, qui naît de la prise de conscience d’un danger bien réel et immédiat, d’une menace à son intégrité physique, intellectuelle ou spirituelle.[dilemne entre agir ou fuir la situation, nervosité, tension, anticipation de fierté ou de honte]),

 

Terreur (peur violente et incontrôlable, qui empêche d’agir, qui paralyse.[sensason d’engourdissements de la tête, main sur le front, yeux top hauteur écarquillée]),

distraction (moment d’inattention au présent.[yeux rêveur, pensées lointaines.]),

surprise (prendre conscience de (quelqu’un ou quelque chose) qui est dans un état ou une action où l’on ne s’attendait pas à le trouver. [réaction de déséquilibre du corps puis position adaptative]),

étonnamment (surprise, ahurissement causé par un fait, un événement inattendu, extraordinaire. [recul du corps, élévation des souris, ouverture de la bouche]),

désappointement (fait d’être déçu, trompé dans ses attentes. [yeux bas gauches, bouche fermée, respiration par le nez difficile ou soupir]),

rêverie (distraction pendant laquelle l’activité mentale s’abandonne à des souvenirs, à des pensées vagues, chimères et fantasmes.[yeux toutes positions lentement, mouvements de la tête, bouche fermée ouverte, les images passent]),

tristesse (état affectif, calme et prolongé, caractérisé par une sensation désagréable de l’esprit dont la cause relève de la déception face à la vie. [respiration difficile, yeux sombres directions souvenirs]),

 

Chagrin (état de peine morale, affliction, due à une perte ou un espoir déçu. [Doigts sur la bouche, paroles retenues, soupirs nez bouche])

remords (sentiment douloureux causé par la conscience d’avoir mal agi.), ennui (lassitude, abattement, désœuvrement causé par l’inaction, par le manque d’intérêt ou d’activité, ou par une activité monotone, inintéressante.),

dégoût (aversion éprouvée pour quelque chose ou pour quelqu’un.),

aversion (répulsion, répugnance, antipathie.),

mépris (Sentiment causé par le fait de considérer qu’une personne n’a pas de valeur et qu’on ne doit pas y faire attention. [narines ouvertes, lèvres écrasées sur elles-mêmes])

contrariété (sentiment de déplaisir ou de chagrin créé par un obstacle, un événement imprévu.[]),

colère [ressentiment] (réaction violente et passagère, accompagnée d’agressivité, due à un profond mécontentement.),

rage (degré intense de colère, de dépit.),

agressivité (qui agresse, qui menace, qui cherche à blesser psychologiquement.),

 

 

Intérêt (bienveillance ou curiosité à l’égard de quelque chose, de quelqu’un.),

anticipation (action d’anticiper, de prévoir, d’imaginer ce qui va se passer dans l’avenir, qu’il s’agisse d’un événement, d’une situation ou d’autre chose.),

vigilance (attention, surveillance soutenue.),

optimisme (tendance à chercher les belles choses de la vie, à avoir confiance en l’avenir.),

sérénité (calme ou tranquille.),

joie (émotion agréable de bonheur, de ravissement et de satisfaction.),

extase (état dans lequel une personne se trouve comme transportée hors du monde sensible, hors de soi, généralement causé par l’intensité d’un sentiment mystique, pouvant donner lieu à la scénarisation de scènes devenait possibles dans le contexte où cette sensation serait maintenue ou reproduite..),

admiration (Sentiment que fait éprouver ce que l’on juge beau, grand ou noble.),

confiance (Sentiment de sécurité, d’assurance, d’espérance ferme inspiré par quelqu’un ou quelque chose.),

acceptation (Fait d’accepter quelque chose, d’y consentir.)

 

Amour (Sentiment, attachement intense qui lie deux êtres, basé à la fois sur la tendresse et l’attirance physique. Affection qui lie les membres d’une même famille, les parents à leurs enfants, les enfants à leurs parents, les enfants entre eux.)]

Nous avons passé notre vie en revue. Rien n’avait plus d’importance que d’être précis et d’honnête. Puis, nous avons soigneusement analysé ce qui en ressortait.

Nous avons d’abord remarqué que notre entourage et le monde entier avaient souvent tort. Nous n’étions jusque-là jamais allés plus loin que de conclure que les autres étaient fautifs. Il en résultait naturellement qu’ils continuaient de nous causer du tort et de nous irriter.

Parfois, il nous arrivait d’avoir des remords, ce qui revient à dire que nous nous irritions contre nous-mêmes. Mais plus nous nous efforcions d’imposer nos volontés, plus les choses s’aggravaient. Comme à la guerre, le vainqueur ne l’était qu’en apparence. Nos moments de triomphe étaient brefs.

Une chose est claire : celui qui vit dans le ressentiment profond finit par mener une existence futile et malheureuse. Dans la mesure exacte où nous nous laissons aller à ce sentiment, nous gaspillons un temps précieux qui autrement, pourrait être employé avec profit.

Mais pour l’alcoolique, dont le salut dépend du maintien et de l’évolution de son expérience spirituelle, le ressentiment est extrêmement grave. Il nous est même fatal, car en cultivant notre rancune, nous nous coupons de la lumière de l’Esprit. La démence de l’alcool revient et nous recommençons à boire. Et pour nous, boire c’est mourir.

[Or donc, la théorie des Alcooliques anonymes est celle d’un salut basé sur la relation à Dieu, où le ressentiment est une rébellion, un péché mortel.]

Si nous voulions vivre, nous devions nous libérer de la colère. Les crises et l’irritabilité ne sont pas pour nous.

Les gens normaux peuvent peut-être s’offrir ce luxe douteux, mais pour les alcooliques, c’est un poison.

Nous sommes retournés à notre liste, car la clé de notre vie future s’y trouvait. Nous étions disposés à l’examiner dans un esprit totalement différent. Nous avons constaté que nous nous étions vraiment laissés dominer par le monde et par nos semblables. C’est pourquoi les travers des autres, qu’ils fussent réels ou imaginaires, pouvaient effectivement nous tuer. Comment échapper au danger ? Il était clair que nous devions dominer nos ressentiments. Mais comment y parvenir ? Pas plus que pour l’alcool, nous ne pouvions nous contenter d’espérer qu’ils disparaîtraient.

[Dominer la colère…]

Voici ce que nous avons fait. Nous nous sommes rendu compte que ceux qui nous avaient causé du tort pouvaient être malades spirituellement. Même si leurs symptômes et les ennuis qu’ils nous causaient nous irritaient, ils étaient tout comme nous, des malades. Nous avons demandé à Dieu de nous aider à leur démontrer la même tolérance, la même pitié et la même patience que nous aurions été heureux de témoigner à un ami malade. Lorsqu’une personne nous blessait, nous nous disions : « Elle est malade. Que puis-je faire pour l’aider ? Mon Dieu, gardez-moi de la colère. Que Votre volonté soit faite. »

Nous évitions la vengeance et les disputes, comme nous l’aurions fait avec une personne malade. Si nous n’avions pas agi ainsi, nous aurions perdu nos chances de nous rendre utiles. Nous ne pouvons pas venir en aide à tout le monde, mais au moins, grâce à Dieu, nous apprenons à être bons et tolérants envers tout un chacun.

Nous sommes revenus à notre liste. En ne tenant pas compte des torts des autres envers nous, nous avons résolu d’examiner nos propres fautes. Dans quels cas avions-nous été égoïstes, malhonnêtes, calculateurs et effrayés ? En face d’une situation donnée dont nous n’étions pas entièrement responsables, nous tentions de faire totalement abstraction de l’autre personne en cause. Étions-nous à blâmer ? Nous faisions notre inventaire à nous, pas celui de l’autre. Quand nous constations nos fautes, nous les prenions en note. Elles étaient là, écrites noir sur blanc. Après avoir honnêtement reconnu nos torts, nous avons consenti à les redresser.

Remarquez que le mot (peur) est entre parenthèses dans les quatre cas : M. Tremblay, Mme Leblanc, l’employeur et la conjointe. Ce petit mot affecte d’une certaine façon presque tous les aspects de notre vie. La peur était comme un fil mauvais et pourri, la trame sur laquelle nos existences étaient tissées. Elle a engendré des situations qui nous ont causé des malheurs que nous ne croyions pas avoir mérités.

Mais n’avions-nous pas été à l’origine de tout cela ?

Il nous arrive parfois de penser que la peur est aussi grave que le vol ; elle semble même entraîner plus d’ennuis.

Nous avons soigneusement passé en revue toutes nos craintes en les écrivant, même si aucun ressentiment n’y était rattaché. Nous nous sommes interrogés sur la cause de nos peurs. N’était-ce pas parce que notre autosuffisance nous avait lâchés ? L’autosuffisance nous avait servis jusqu’à un certain point, mais pas encore assez. Certains parmi nous avaient déjà eu une grande confiance en eux-mêmes, mais cela n’avait pas suffi pour venir à bout de leurs peurs et autres difficultés.

Lorsque notre peur nous rendait suffisants, c’était encore pire. Nous croyons qu’il existe peut-être une meilleure méthode, car maintenant nous avons d’autres assises : la confiance en Dieu et l’abandon à Ses soins. Plutôt que de nous fier à notre moi limité, nous faisons confiance à un Dieu infini. Nous sommes dans le monde pour tenir le rôle qu’Il nous a assigné. Dans la mesure où nous faisons ce que nous croyons qu’Il veut et où, humblement, nous nous en remettons à Lui, Il nous aide à accepter les calamités avec sérénité.

[A.A. c’est un ensemble de croyances (prière, examen de conscience, confession) et de dogmes (l’allergie alcoolique ne se guérit pas) définissant le rapport de l’être humain avec la puissance divine (un Dieu à l’image de l’homme qui le conçoit) et le surnaturel (religion) où le salut (vie éternelle) s’obtient par le regret du péché mortel qu’est le ressentiment (colère) et l’aveu de ses fautes et torts (confession) à n’importe quels faux prêtres (absolution), où l’incohérence d’un Dieu voulu infini dont la puissance serait donc illimitée, pour qui la guérison de l’alcoolisme est une impossibilité totale (impuissance face à l’alcool), donc un Dieu fini et limité par la capacité de, Le concevoir des membres des alcooliques anonymes, à commencer par celles de Bill Wilson son fondateur.]

Jamais nous ne nous excusons auprès de quiconque de dépendre de notre Créateur. Nous pouvons faire fi de ceux qui considèrent la spiritualité comme la voie de la faiblesse. Au contraire, elle est plutôt la voie de la force. L’histoire a démontré que la foi est synonyme de courage. Tous les hommes de foi ont du courage. Ils ont confiance en leur Dieu. En aucun cas nous n’avons à nous excuser à cause de Dieu. Nous Le laissons plutôt démontrer, à travers nous, ce qu’Il peut faire. Nous Lui demandons de nous libérer de notre peur et de nous faire voir ce qu’Il attend de nous. Dès lors, nous sentons la crainte nous quitter.

[Si le mode de vie d’alcooliques anonymes consiste à accepter sa dépendance à Dieu le Père, et que l’on affirme que Bill & Bob n’ont jamais voulu fonder une dénomination religieuse chrétienne, l’on fait absolument preuve de vigoureuse malhonnêteté d’esprit.]

Venons-en maintenant à la question sexuelle. Plusieurs d’entre nous avaient besoin d’une réforme dans ce domaine. Mais avant tout, nous avons tâché de faire preuve de bon sens sur cette question, car il est très facile de s’égarer. C’est un point sur lequel les opinions sont parfois diamétralement opposées, et vont peut-être à des extrêmes absurdes. D’une part, il y a ceux pour qui les relations sexuelles ne font que satisfaire les bas instincts et sont nécessaires pour procréer.

 

D’autre part, il y a ceux qui en redemandent toujours davantage ; ils s’en prennent à l’institution du mariage ; ils considèrent que la plupart des problèmes du genre humain sont, au fond, des problèmes d’ordre sexuel. Ils croient que leurs relations ne sont pas assez fréquentes ou qu’elles ne sont pas bonnes. Tout leur semble relever de la vie sexuelle. Pour les uns, le piment de la vie devrait être interdit, pour les autres, seul le piment devrait compter. Nous ne voulons pas entrer dans cette controverse. Nous ne voulons pas arbitrer la conduite sexuelle de quiconque. Nous avons tous des problèmes de sexualité. Nous ne serions pas tout à fait humains si nous n’en avions pas. Mais comment les résoudre ?

[Quelle différence y a-t-il entre ceux pour qui les relations sexuelles ne sont que péchés (bas instincts) et ceux qui en redemandent toujours davantage (insatiabilité des bas instincts)? Non, mais ce bigot de fondateur des alcooliques anonymes n’est cohérent qu’avec sa bigoterie religieuse des années 1930 complètement dépassées.]

Nous avons analysé notre conduite des années passées. Quand avions-nous fait preuve d’égoïsme, de malhonnêteté ou de manque de considération ? Qui avions-nous blessé ? Avions-nous inutilement suscité la jalousie, la méfiance ou la rancune ? Où étaient nos erreurs et qu’aurions-nous dû faire à la place ? Nous avons tout inscrit sur une feuille et nous avons examiné le résultat.

[Ce qu’est la 4e étape: Il est clair que l’on ne fait l’inventaire que des péchés, torts et fautes et non des émotions non exprimées.]

En agissant ainsi, nous avons tenté de nous tracer pour l’avenir un idéal de vie sexuelle sensé et réaliste. Pour chaque relation, nous nous sommes posé la question suivante : avions-nous été égoïstes ou non ? Nous avons demandé à Dieu de nous façonner un idéal et de nous aider à nous y conformer. Toujours, nous gardions à l’esprit que nos facultés sexuelles nous ont été données par Dieu et que, par conséquent, elles ne pouvaient pas être mauvaises ; nous ne pouvions pas non plus en user à la légère ou égoïstement, pas plus que nous devions les mépriser ou les avoir en aversion.

[L’effort de se tracer un idéal de vie sexuelle s’est vite épuisé en demande de façonnage divin de l’idéal recherché, donc les commandements de Dieu ou ses Lois au nombre de 613 dans la Bible.]

Quel que soit l’idéal adopté, nous devons toujours tendre à nous en approcher pour grandir. Nous devons être prêts à réparer les torts que nous avons causés pourvu que cette réparation ne cause pas des torts plus graves encore. En d’autres mots, nous traitons la question sexuelle comme toutes les autres. Dans nos méditations, nous demandons à Dieu ce que nous devons faire devant chaque situation spécifique. La bonne réponse nous sera donnée si nous le désirons.

[Je me demande bien comment les deux (2) millions d’alcooliques anonymes dans le monde vont réparer les torts que leurs mensonges hypocrites causent aux 138 autres millions d’alcooliques qui ne peuvent adhérer à un mode de vie de bigoterie chrétienne déguisée en produit sans nom.]

Dieu seul peut juger notre vie sexuelle. Souvent nous aimions prendre conseil auprès d’autres personnes, mais nous laissons Dieu être le dernier juge. Nous avons constaté qu’autant certaines personnes sont fanatiques pour tout ce qui a trait au sexe, autant d’autres sont sans limites. Nous évitons les points de vue extrêmes ou les conseils excessifs.

[Tiens, Bill revient avec son idéal de vie sexuelle tourmenté entre le fanatisme et son puritanisme ancien, le confiant une deuxième fois au soin de la Loi divine, genre organes génitaux sous scellé de feuille d’érable.]

Supposons que nous manquions à notre idéal. Allons-nous aller boire pour autant ? Certains sont de cet avis.

[S’il nous arrive de pécher, irons-nous aux enfers? Bill exprime ici tous ses doutes sur l’assentiment divin de sa relig

ion nouvelle.]

Mais ce n’est qu’une demi-vérité. Tout dépend de nous et de nos motifs. Si nous regrettons notre erreur et que nous avons le désir sincère de laisser Dieu nous guider vers des choses meilleures, nous croyons que nous serons pardonnés et que nous aurons appris notre leçon.

[Sa réponse à la question: «irons-nous aux enfers» est un peut-être puisque demi-vérité et le besoin d’être de nouveau sauvé par Dieu exige un regret sincère tout autant qu’un fort désir de ne pas recommencer. La question suivante qui me viendrait serait: la patience de ce Dieu est-elle finie ou infinie?]

Si nous n’éprouvons aucun regret et que notre conduite continue de léser les autres, il est à peu près sûr que nous recommencerons à boire. Nous ne faisons pas de la théorie. Nous nous fondons sur des faits tirés de notre expérience.

[Ici, recommencer à boire équivaut de façon à peu près certaine au châtiment éternel puisque sans regret ni volonté de ne plus pécher.]

Résumons : en matière de vie sexuelle, nous prions ardemment pour le juste idéal, la ligne de conduite à suivre dans chaque situation critique, le bon sens et la force de faire ce qui est bien. Si notre vie sexuelle nous cause de graves ennuis, nous nous mettons encore plus au service des autres. Nous pensons à leurs besoins et tâchons de les aider à les combler. Cela nous force à nous oublier. Le don de soi calme les désirs impérieux dont la satisfaction entraînait de la souffrance.

[Encore la vie sexuelle, mais c’est une obsession qu’il cherche à chasser en traitant de fautes, de possible châtiment, de regrets et de rechute pour toujours revenir sur ce sujet épineux au possible puisque sa prière devient ardante pour un juste idéal, la sexualité pour lui risquant fort de causer de graves ennuis (désir obsessionnel) que l’on ne peut éviter qu’en se donnant entièrement, non pas dans la relation sexuelle, mais à n’importe quoi d’autre. Un esprit à double sens aurait pu interpréter sa recette de se mettre au service des autres pour combler leurs besoins comme l’assouvissement de ses tentations en acte de langage, mais bon, je garde mon sérieux devant sa pudibonderie bégueule, cette pruderie affectée et outrée des bigots religieux qui m’inspire pitié. Cet homme bon et sensible a dû souffrir énormément de sa constipation sexuelle, ce qui lui aura donné le courage de fonder sa propre religion.]

Si vraiment nous avons fait un inventaire exhaustif, nous avons beaucoup écrit. Nous avons énuméré et analysé nos ressentiments. Nous avons commencé à comprendre leur futilité et le danger mortel qu’ils représentaient. Nous avons commencé à voir combien ils sont terriblement destructeurs. Nous avons commencé à apprendre ce que sont la tolérance, la patience et la bonne volonté envers nos semblables, même envers nos ennemis, que nous avons vus comme des êtres malades.

[Voici que la 4e étape devient une simple liste de colères, synonymes de ressentiment.]

Nous avons fait la liste des personnes que notre conduite a blessées et nous nous sommes disposés à réparer, si possible, le tort que nous avons causé dans le passé.

[Quasi inutile d’après la majorité des membres que je connais, car le «Si possible» sert neuf fois sur dix d’abrogation du devoir de réparation.]

Dans ce livre, vous avez lu maintes et maintes fois que la foi a fait pour nous ce que nous ne pouvions pas faire pour nous-mêmes.

[La foi, soit le fait de croire en un Dieu que l’on conçoit soi-même comme limité en possibilités de guérisons, dans le cas de Bill.]

Nous espérons vous avoir convaincus que Dieu peut vous libérer de toute forme de volonté personnelle, de ce qui vous isolait de Lui.

[Cet aveu de Bill pourrait se reformuler ainsi: j’espère vous avoir converti à Dieu qui vous libérera de votre capacité de réfléchir par vous-même, laquelle était le péché qui vous séparait de Lui.]

Si déjà vous avez pris une décision et que vous avez fait un inventaire de vos fautes les plus graves, vous êtes bien parti. Ainsi, vous avez absorbé et digéré quelques grosses vérités sur vous-même.

[Ici il est clair que l’inventaire moral que demande la 4e étape est purement et simplement une identification et confession de nos péchés envers Dieu, et non pas un processus thérapeutique de nature psychanalytique visant l’épanouissement personnel.]

[Alcooliques anonymes se fout totalement de vos sentiments et émotions, de votre estime personnelle ou de votre équilibre psychique, car ce que ce mouvement vise c’est le salut de votre âme au même titre que toute secte ou religion. Qu’on se l’avoue ou non, Alcooliques anonymes et c’est la Bible A.A. (Gros livre) qui le démontre, est une religion sans le nom. Comme s’amusait à dire quelqu’un que je connais bien: si la sent la merde, si ça goûte la merde: c’est de la merde.]

 

Même si le mode de vie en 12 étapes des Alcooliques anonymes s’est propagé à plusieurs autres groupes de support. Même si la plupart des cures de dés intox sont copiées ou inspirées de ce mode de vie. A.A. ne parvient à rejoindre que 1,5% d’alcooliques dans le monde.

 

 

A.A. ne rejoint que 1,5% des alcooliques dans le monde.

50% des nouveaux arrivants quittent les groupes après moins de 6 mois.

Seulement 5% persévèrent plus de 12 mois.

 

Raisons:

1.) La dimension religieuse d’A.A.

2.) L’aspect simpliste de la 4e étape qui propose un inventaire (moral) de type examen de conscience

3.) L’aspect (confession) religieux de la 5e étape.

4.) L’impuissance totale proposée comme attitude thérapeutique.

5.) Les prières à chaque réunion.

6.) Le fait qu’A.A. affirme n’endosser aucune religion et mette de l’avant le christianisme catholique romain.

7.) Le devoir être totalement abstinent toute sa vie.

8.) La prière de la sérénité.

9.) Le Notre Père récité en ronde d’enfants en fin de réunions.

10.) L’indifférence viscérale des membres envers les nouveaux.

11.) Le paternalisme de trop de membres qui proposent leur méthode personnelle avec insistance.

12.) Le non-respect du principe de l’anonymat.

 

Will Cash Wilson C.c. C.L.

28-11-2016

Émotions 004

Émotions 004

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